Dans une guerre devenue "totale", tous les moyens humains et matériels sont mis en œuvre par tous les belligérants pour permettre la victoire finale.
Tel est le sens du sas d’entrée de cette nouvelle salle où, parmi tous les discours sur la nécessité d’une guerre totale, émerge, dans une violence inouïe, celui de Joseph Goebbels, le chef de la propagande nazie en février 1943.
Ce "sas" évoque l’arme psychologique de la propagande et le conditionnement des masses, devenus des enjeux majeurs de la guerre totale. Le contrôle de l’information et les techniques de propagande, particulièrement avancées dans les régimes totalitaires, occupent partout une place déterminante. On ne se bat plus seulement pour conquérir ou défendre un territoire, mais pour imposer aux autres sa vision du monde et sa manière de penser, dans une guerre inexplicable.
La conception de cette salle repose sur trois thèmes majeurs de réflexions, avec une constante globale : dans la guerre totale, les populations civiles sont devenues des cibles et leur destruction, indistincte, est soigneusement programmée.