La Seconde Guerre Mondiale

La Guerre totale

Dans une guerre devenue "totale", tous les moyens humains et matériels sont mis en œuvre par tous les belligérants pour permettre la victoire finale.

Tel est le sens du sas d’entrée de cette nouvelle salle où, parmi tous les discours sur la nécessité d’une guerre totale, émerge, dans une violence inouïe, celui de Joseph Goebbels, le chef de la propagande nazie en février 1943.

Ce "sas" évoque l’arme psychologique de la propagande et le conditionnement des masses, devenus des enjeux majeurs de la guerre totale. Le contrôle de l’information et les techniques de propagande, particulièrement avancées dans les régimes totalitaires, occupent partout une place déterminante. On ne se bat plus seulement pour conquérir ou défendre un territoire, mais pour imposer aux autres sa vision du monde et sa manière de penser, dans une guerre inexplicable.

La conception de cette salle repose sur trois thèmes majeurs de réflexions, avec une constante globale : dans la guerre totale, les populations civiles sont devenues des cibles et leur destruction, indistincte, est soigneusement programmée.

Le monde en guerre

Une carte, qui évoque la mondialisation du conflit en 1941, a été installée dans nos parcours. Elle est inspirée des cartes de la Churchill War Rooms de Londres.

Cette carte a été entièrement réalisée à la main par un artiste peintre, Gianni Zaccheddu, car il était impossible de retrouver une carte nautique du monde du 19e siècle !

Les déportations

Toute la partie gauche de la salle est tout d’abord consacrée aux déportations dites de « répression ».

En Europe, plus de deux millions de personnes ont ainsi été déportées dans des camps de concentration installés au coeur de l’Allemagne nazie. Les motifs : faits de résistance, engagements politiques, comportements réfractaires ou non conformes (Témoins de Jéhovah, homosexuels...).

Au sein de ce système concentrationnaire mis en place dès 1933, il ne s’agit pas de tuer systématiquement et immédiatement, comme dans les centres de mises à mort, mais de contraindre une population captive au travail forcé, jusqu’à l’épuisement, pour l’économie de guerre du IIIe Reich.

On estime ainsi à près de 800 000 le nombre de victimes dues aux mauvais traitements, à la malnutrition, aux maladies et à l’épuisement.

En France, la déportation de répression a concerné plus de 86 000 personnes. Il y a eu en moyenne 60 % de rescapés. Plus de 8 800 femmes ont été déportées en camps de concentration, en grande majorité à Ravensbrück (6 600).

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Le bombardement des villes

La partie droite de la salle est dédiée à la question des bombardements massifs.

Durant la Seconde Guerre mondiale, faire la guerre, c’est avant tout bombarder les villes. Principe même de la guerre totale, les bombardements stratégiques et systématiques représentent la version anonyme de la destruction des populations civiles. Ces bombardements peuvent également conduire à sacrifier des populations civiles amies pour atteindre - en principe - des objectifs militaires.

Le cas de la France illustre cette situation. Elle a reçu près de 600 000 tonnes de bombes, soit le cinquième de toutes celles qui ont été déversées sur l’Europe. On évalue à 60 000 le nombre de victimes. De Guernica en 1937 jusqu’à Dresde en 1945, l’écrasement des villes sous des tonnes de bombes, au mépris des conventions internationales, a signifié le franchissement de nouveaux seuils dans la violence de guerre aveugle. Les bombes atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki, les 6 et 9 août 1945, marqueront le sommet de l’escalade.

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La Bataille de Stalingrad

La Bataille de Stalingrad, qui oppose l'armée soviétique à l'armée allemande, est l'une des plus sanglantes de la Seconde Guerre mondiale.

Construite autour d’authentiques murs provenant de l’usine de tracteurs « Barricade », la partie centrale de la salle revient enfin sur l’un des tournants militaires majeurs de la Seconde Guerre mondiale : la bataille de Stalingrad. Dans cette guerre totale, la ville de Stalingrad, qui porte le nom du chef soviétique, est devenue un symbole. Pour Staline comme pour Hitler, la défaite est interdite. La capitulation de la VI° armée allemande du général Paulus, le 2 février 1943, marque une rupture évidente dont le retentissement, plus psychologique que stratégique, sera considérable.

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