
De l'Allemagne occupée à l'Allemagne divisée
La partition de Berlin en deux zones d’influence, de la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu’à la chute du Mur en 1989, est incontestablement l’un des symboles les plus marquants de la Guerre froide.

La frise chronologique sur le mur de droite illustre le basculement de l’Allemagne, la Seconde Guerre mondiale à peine terminée, dans une période d’antagonismes est-ouest. La conquête simultanée de l’Allemagne par les troupes soviétiques et anglo-américaines, qui assurent leur jonction à Torgau en avril 1945, est à l’origine de la division de ce pays durant la Guerre froide. Berlin paye très cher le prix de la guerre : faute de main-d’oeuvre masculine, les femmes sont réquisitionnées pour déblayer les ruines de la ville.
Le froid et la faim tourmentent les habitants. Le Plan Marshall proposé par les États-Unis vient mettre fin à ces difficultés, mais accentue la division provoquée par les secteurs d’occupation : l’unité de Berlin n’est plus qu’une fiction. En Europe, les régions occupées rejoignent peu à peu un camp idéologique : deux blocs se constituent.