
L'occupation militaire se durcit
Au cours de l’été 1940, une grande partie des forces terrestres allemandes est stationnée en France. Malgré la propagande parlant d’un « occupant korrekt », les Français prennent conscience de la réalité de l’Occupation.
Pas moins de huit divisions s’installent en Basse-Normandie jusqu’à l’automne dans le but de participer à l’invasion de l’Angleterre. Des escadrilles de bombardiers de la Luftwaffe décollent nuit et jour de l’aérodrome de Carpiquet pour frapper les terrains d’aviation et les villes britanniques. En juin 1941, l’ouverture d’un nouveau front à l’Est entraîne le départ d’un grand nombre de divisions. Elles sont remplacées par des unités de réserve, en complément des unités de police. À partir du printemps 1942, des unités très durement éprouvées par les combats menés en URSS sont envoyées dans l’Ouest de la France pour se reposer et reconstituer leurs effectifs. En 1944, de nouvelles divisions sont envoyées en Normandie pour renforcer le dispositif défensif.
Chaque jour, le pays doit payer 500 millions de francs au titre des frais d’occupation (cinq fois le montant du coût réel). Cette somme prohibitive n’est que l’un des aspects de la mise en coupes réglées du pays par l’occupant. Les soldats allemands dévalisent les magasins en profitant du cours forcé du Reichsmark qui leur est très favorable (1 RM pour 20 FF). La politique de collaboration du maréchal Pétain se révèle être un marché de dupes. La vie est de plus en plus difficile et la répression contre les opposants, les communistes et les juifs ne cesse de s’aggraver.