La Seconde Guerre Mondiale

Génocides et violences de masse

Shoah par balles, centres de mise à mort, déportation des Tsiganes, violences de l'armée japonaise… La salle consacrée au génocide des Juifs et aux violences de masse, la plus importante de l’espace « Guerre mondiale - Guerre totale », 400 m² au total, témoigne du climat de violence inouïe au sein duquel ont été perpétrées des tueries de masse et des atrocités innombrables en Europe mais aussi en Asie-Pacifique entre 1937 et 1945.

La destruction des Juifs d'Europe et la Shoah par balles

Cette partie du parcours traite de la persécution des Juifs, avant leur extermination massive.

On pense avant tout à l’extermination des Juifs d’Europe, nécessaire aux yeux des nazis pour la survie biologique et l’existence même de la nation allemande. Une fois passé le choc du discours d’Hitler du 30 janvier 1939, annonçant qu’une nouvelle guerre mondiale provoquera la « destruction des Juifs », la première partie de la salle revient sur les différentes étapes de la persécution des Juifs d’Europe avant leur assassinat systématique.

Dans les territoires de l’Est, pendant la guerre menée contre l’URSS, entre un million et demi et deux millions de Juifs ont été exécutés par fusillade. C’est la raison d’être, au cœur de la salle, de la place réservée à la « Shoah par balles » ou extermination de proximité.

Les films amateurs tournés par les SS, les photographies, les objets collectés par les équipes du Père Patrick Desbois en Ukraine et en Biélorussie (objets abandonnés par les victimes mais également par les bourreaux), les témoignages vidéo de ceux qui ont vu cette Shoah exécutée au grand jour, sont autant de preuves d’un génocide qui s’est déroulé en dehors des centres de mises à mort dès juin 1941.

Un mur de portraits de familles juives a été réalisé, en partenariat avec le Mémorial de la Shoah. Plus de 100 portraits témoignent d’un monde encore intact. Après la guerre, le bilan est très lourd pour ces familles, victimes de la mise en place d’une politique d’extermination des Juifs en Europe. 


À droite de ce mur des portraits, le grand visuel a été changé : il représente les premiers actes de stigmatisation et d’exclusion contre les Juifs, en Allemagne, dès 1933. Un SA et un SS placardent des affiches sur la vitrine d'un magasin appartenant à des Juifs. On peut lire au centre : "Allemands, défendez-vous ! N'achetez pas chez les Juifs !". Et sur les affichettes : "Attention aux Juifs ! Fréquentation interdite !".

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Les centres de mise à mort

Des camps de la mort comme celui d'Auschwitz-Birkenau sont construits pour exterminer les Juifs d'Europe.

Dans le prolongement de ces tueries, généralement effectuées par les Einsatzgruppen, l’extermination des Juifs d’Europe a ensuite été décidée à la fin de l’automne 1941 puis, après la conférence de Wannsee du 20 janvier 1942, pensée en industrie de la mort et planifiée méthodiquement.

Six centres de mise à mort, dont le complexe d’Auschwitz-Birkenau, ont alors été mis au point pour accélérer la « destruction » de tous les Juifs d’Europe et apporter une « solution finale » à « la question juive ».

La table tactile d’Auschwitz-Birkenau permet de mieux comprendre le fonctionnement du principal camp de la mort au sein duquel plus d’un million de Juifs – hommes, femmes et enfants – ont été assassinés.

Le cartable d’écolier et la chaussure d’un enfant anonyme retrouvée à Auschwitz, présentés ensemble dans la vitrine, nous rappellent que le meurtre des enfants reste la marque la plus indéniable de la volonté exterminatrice et génocidaire des nazis : 1,4 million d’enfants de moins de 15 ans ont en effet été assassinés.

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Le sort des Tsiganes

Avant de quitter la première partie de cette salle consacrée à la Shoah, arrêtez-vous sur le sort des populations tsiganes.

Divers aspects de la persécution des Tsiganes évoquent celle des Juifs. Mais dans l’idéologie nazie, le statut du Tsigane n’est pas celui du Juif. Il représente un « fléau » dont l’Allemagne doit se protéger, mais il n’est pas identifié comme l’ennemi absolu, comme un danger mortel à anéantir. L’extermination n’a pas été systématique, mais les bilans traduisant des écarts considérables, sont aujourd’hui établis : entre 50 000 et 200 000 morts.

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Violences de masse

Les tueries de masse et les atrocités innombrables modifient, de façon irréversible, le caractère du conflit.

La salle suivante aborde les différentes violences de masse apparues au cours de la Seconde Guerre mondiale : la violence au cœur du nazisme, les violences de la guerre à l’Est, le sort des prisonniers de guerre soviétiques, le siège ou le bombardement des villes… Autant de marqueurs forts de cette barbarie qui a vu l’anéantissement de millions d’hommes par d’autres hommes avec l’idée, aussi, chez ceux qui décidaient, que ces massacres étaient fondés, légitimes, inévitables, en un mot, nécessaires.

Une large partie de cette séquence est consacrée aux violences de l’armée japonaise, notamment au cours de la prise de Nankin en 1937 (exemple précoce de violence de masse). La prise de la ville donna lieu à un carnage épouvantable : fusillades, décapitations, noyades, exécutions à l’arme blanche et par le feu, viols innombrables… Les 300 000 morts du « sac de Nankin » préfigurent le temps des massacres de masse.

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