La Seconde Guerre Mondiale

Fin de la guerre et bilan

C’est avec la capitulation de l’Allemagne le 7 mai puis celle du Japon le 2 septembre 1945 que la Seconde Guerre mondiale prend fin.

Cette dernière salle dresse le bilan, humain et matériel, d’une guerre totale de dimension planétaire qui a bouleversé l’état du monde. Elle insiste surtout sur le choc moral sans précédent que cette guerre a provoqué.

Avril 1944 : l'ultime offensive japonaise en Chine

Afin de contrer les bombardements sur le Japon, depuis les bases américaines en Chine, l'état-major japonais lance en avril 1944 l'offensive Ichigo...

C'est la plus grande offensive lancée en Chine depuis 1937-38, avec pour but de dégager un corridor sécurisé entre la Corée et Hanoï. Cette opération doit permettre le ravitaillement de l'archipel nippon en vivres et matières stratégiques, à la place de la voie maritime désormais sous contrôle américain. Partis de Henan, les 150 000 soldats japonais progressent rapidement vers le sud, le long de la voie ferrée Pékin-Hankou. Il est vrai que les troupes nationalistes ont un ennemi supplémentaire inattendu avec les paysans chinois affamés qui se vengent des années de maltraitance et privations dont ils ont été victimes de la part des troupes nationalistes.

Fin mai, la progression se poursuit avec 350 000 Japonais. En août, ils prennent Guangxi et en novembre, toutes les bases aériennes américaines sont détruites. À Chongqing, capitale de la "Chine libre" où se trouve Chan Kai Chek, c'est la panique. Mais par chance, en décembre 1944 l'offensive s'arrête net. Le Japon doit faire face aux victoires américaines consécutives à la bataille de Leyte d'octobre 1944, où les Américains ont coulé ce qu'il restait de la flotte japonaise. Sans compter que le Japon a perdu la bataille de la Birmanie qui permet d'ouvrir la route du ravitaillement sur Chongqing.

Cette campagne de neuf mois a été désastreuse pour Chang Kai Shek et son armée qui en sort humiliée et affaiblie avec la perte de 500 000 hommes, soit 20 fois plus que les Japonais. Débâcle qui va profiter aux communistes dont le prestige est renforcé par la stabilisation des zones sous son contrôle en Chine du Nord et centrale, face aux tentatives d'incursions japonaises ou des troupes du gouvernement fantoche.

Mao se présente comme le challengeur du généralissime Chang Kai Chek et vise la prise du pouvoir du pays tout entier. Les Américains ne s'y trompent en entamant des négociations à l'été 1944 avec Mao. Mais cette tentative américaine de médiation entre les deux Chine rivales échoue en décembre 1944. Tout au plus, Mao obtient-il une modeste reconnaissance internationale par l'envoi d'un représentant de la Chine communiste à la Conférence de San Francisco de juin 1945.

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La reconquête du Pacifique

Les Américains progressent dans le Pacifique et en Extrême-Orient. Ils ont recours aux bombes atomiques sur les villes d'Hiroshima et Nagasaki...

Janvier 1945, les armées alliées livrent une terrible guerre d’usure contre les troupes japonaises dans le Pacifique et en Extrême-Orient. La reconquête des Philippines, de la Nouvelle-Guinée et de la Birmanie est engagée. Poursuivant leur progression en direction du Japon, les troupes américaines prennent Iwo Jima et Okinawa, deux victoires qui placent l’archipel nippon à portée des canons alliés.

Pour des raisons politiques et militaires, le président Truman décide d’utiliser l'arme atomique en dépit des pourparlers engagés avec le gouvernement japonais. Les 6 et 9 août, deux bombes A sont larguées sur Hiroshima et Nagasaki. Dans le même temps, Moscou déclare la guerre à Tokyo et attaque la Mandchourie.

Le 15 août, l’empereur du Japon Hirohito demande à son peuple d’« accepter l’inacceptable » ; l’acte de capitulation est signé le 2 septembre à bord du cuirassé américain Missouri.

Hiroshima – Nagasaki, l’horreur atomique :

Le 6 août 1945, le bombardier B-29 Enola Gay largue une bombe atomique au-dessus de la ville d’Hiroshima. L’explosion nucléaire tue plus de 100 000 personnes. Environ 30 000 mourront des suites des radiations. Trois jours plus tard, une seconde bombe est larguée sur Nagasaki.

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La défaite de l'Allemagne

Après le suicide d'Hitler, la capitulation est signée et met fin à la Seconde Guerre mondiale.

Mars 1945, l’Allemagne est envahie à l’Est comme à l’Ouest. La Wehrmacht qui jette ses dernières forces dans la bataille, tente de stopper les armées soviétiques qui ont atteint l’Oder. À l’Ouest, les armées anglo-américaines franchissent le Rhin. Au grand désarroi de Churchill, Eisenhower laisse les Soviétiques s’emparer de Berlin. Enfermé dans le bunker de la chancellerie, Hitler se suicide le 30 avril. Le général Jodl signe l’acte de capitulation le 7 mai à Reims. Le lendemain, une seconde reddition solennelle se déroule à Berlin à la demande de Staline, mettant fin à la guerre en Europe.

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Un choc moral sans précédent

Lors de cette guerre mondiale, la violence a atteint son paroxysme.

La stratégie de la terreur, la découverte incessante de nouveaux charniers, le désarroi face à l’étendue des souffrances, l’incompréhension devant l’horreur de l’univers concentrationnaire et le sentiment d’épouvante attaché à la conscience progressive du génocide expliquent la violence, la profondeur et les effets durables du choc moral provoqué par la guerre. L’industrie de la mort et les peurs d’une apocalypse nucléaire ébrèchent l’espoir d’un progrès continu de la science.

Les années de guerre ont appris à vivre dans un environnement quotidien de violences aveugles, de traitements inhumains, de haine raciale, d’agressions, de contournements de la règle et de comportements en marge de la loi qui ne surprennent plus. La banalisation du pire appartient à l’héritage tragique de la Seconde Guerre mondiale.

La guerre totale et sa dimension planétaire bouleversent l’état du monde. L’hécatombe la plus meurtrière de l’histoire provoque un traumatisme tel qu’il conduit les Alliés à traduire les responsables de l’Axe devant des tribunaux militaires internationaux. La volonté de construire un nouvel ordre du monde, qui établirait les conditions d’une paix durable, débouche sur la création de l’Organisation des nations unies (ONU) en juin 1945.

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Le bilan humain de la Seconde Guerre mondiale

On comptabilise entre 60 et 70 millions de morts, dont entre 44 et 50 millions de civils, entre 1937 et 1945.

L’énormité des moyens de destruction à l’œuvre sur plusieurs continents, les massacres restés inconnus, le mélange, chez les victimes, de civils et de militaires aux statuts parfois mal définis, sont quelques-unes des raisons qui rendent impossible un décompte précis des morts.

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