Le bunker souterrain du Général Richter

Situé sous le Mémorial, l’ancien poste de commandement du général allemand Wilhelm Richter a joué un rôle important durant les premières semaines décisives de la Bataille de Normandie. Ce site historique stratégique a été entièrement revu pour livrer son histoire et offrir aux visiteurs de nouvelles clés de compréhension de l’occupation allemande et de la résistance.

Le poste de commandement

En 1943, le général Richter décide de doter son unité d’un poste de commandement souterrain pour diriger les opérations en cas d’invasion.

Le site retenu est une ancienne carrière de pierre située au Nord-Ouest de Caen qui servait de champ de tir aux militaires français avant 1939. Un tunnel de 70 mètres de longueur est creusé dans la roche calcaire par des ouvriers de l’Organisation Todt. Le front de taille tournant le dos à la mer et l’épaisseur de la roche protègent l’édifice des bombardements. Les travaux sont achevés à la fin de l’année 1943. Le souterrain, qui abrite un centre de transmission, est entièrement ventilé et dispose d’un groupe électrogène et d’une citerne à eau. Les trois accès en chicane sont défendus par des meurtrières.

Des portes blindées à deux vantaux, qui ont disparu, complètent le dispositif de défense. Sur le plateau surplombant la carrière, à l’emplacement du Mémorial actuel, des champs de mines, des barbelés et des tranchées protègent les abords immédiats du site.

La 716e division et le Jour J

En cette année 1944, les effectifs sont réduits… Le 6 juin, le poste de commandement est en effervescence.

À 0h40, le général Richter est informé par téléphone de la présence de parachutistes et de planeurs à l’Est de l’Orne, dans le secteur de Ranville. La batterie de Merville est prise d’assaut. Il est persuadé qu’il s’agit du début de l’invasion et met sa division en état d’alerte. Des éléments de la 21e division blindée allemande contre-attaquent en direction de Bénouville. À deux heures du matin, l’aviation alliée commence à bombarder les points d’appui et les batteries côtières. Cinq heures plus tard, les premières vagues d’assaut débarquent. Les troupes anglo-canadiennes font tomber les positions tenues par la 716e division et s’infiltrent entre Bayeux et Caen. Le général Marcks, commandant le 84e corps d’armées, quitte Saint-Lô pour Caen afin d’organiser une contre-attaque depuis le PC de Richter. Une colonne blindée atteint la côte à Luc-sur-Mer dans la soirée, puis se retire, craignant d’être prise à revers.

La 716e division a perdu 3 000 hommes en une seule journée. Caen, qui devait tomber aux mains des Alliés le soir même, ne sera entièrement libérée que le 19 juillet 1944, après de terribles bombardements alliés.

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