Le Débarquement

La salle dédiée au Débarquement replace ce moment clé dans le contexte plus vaste de la Bataille de Normandie, un prélude crucial à la libération de la France et de l’Europe. À travers documents, objets, témoignages et une carte en relief des opérations, vous pourrez appréhender les enjeux et les répercussions majeures de cette journée du 6 juin 1944.

Les opérations commencent dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 avec le largage des parachutistes, tandis que des bombardiers lourds pilonnent les batteries d’artillerie côtières jugées les plus dangereuses. Pendant ce temps, une armada de 5 000 navires (dont un millier de vaisseaux de guerre) traverse la Manche et prend position au large des plages. Les Allemands ne les repèrent pas, trompés par la tempête qui sévit toujours et affaiblis par la destruction de leurs radars au cours des semaines précédentes. La surprise est donc totale. À 5h45, les navires de guerre ouvrent le feu sur les défenses du Mur de l’Atlantique, alors que les barges transportant les premières vagues d’assaut approchent de leurs objectifs.

Utah beach

À 6h30 du matin, la 4e division d’infanterie américaine du général Barton, appuyée par des chars amphibies, prend pied devant les dunes de La Madeleine, la plage de Sainte-Marie-du-Mont.

Les péniches d’assaut ont été déportées par les courants côtiers 2 kilomètres au sud de l’endroit prévu où le Débarquement aurait été certainement plus périlleux. La résistance allemande, amoindrie par les bombardements aériens et navals, est faible. Les pertes américaines sont peu importantes, avec une cinquantaine de tués et environ 150 blessés. En début d’après-midi, la jonction est opérée avec la 101e Airborne.

Omaha beach

La plage d’Omaha Beach forme une échancrure de 7 kilomètres entre Vierville et Colleville, encadrée de falaises et surmontée d’un talus abrupt, truffé de canons, mortiers et mitrailleuses.

Les Alliés n’ignorent pas les dangers d’un assaut en cet endroit aux allures de piège. Mais c’est le seul possible. Les bombardements, mal ajustés, ont laissé quasiment intactes les défenses allemandes, de surcroît renforcées par l’arrivée – passée inaperçue – de la 352e division. Au matin du 6 juin, les hommes des 1ère et 29e divisions américaines des généraux Huebner et Gerhardt subissent un véritable carnage. Cloués sur la plage, au milieu de cadavres et de matériel calciné, il leur faut près de 6 heures pour s’extirper de la nasse, escalader le talus et gagner le plateau qui le surplombe. Au soir, la pénétration vers l’intérieur atteint à peine les 2 kilomètres.

Sword beach

Le secteur à l’ouest de l’Orne, entre Ouistreham et Langrune, est solidement fortifié.

Aussi la 3e division britannique du général Rennie a-t-elle été renforcée par deux brigades spéciales de commandos. Le Débarquement a lieu devant Hermanville et Colleville. De durs affrontements sont nécessaires pour enlever Ouistreham. Dans l’après-midi, la 1ère brigade spéciale de Lord Lovat atteint les ponts de Ranville et Bénouville (Pegasus Bridge) et opère la jonction avec les parachutistes. En revanche, la 4e brigade peine à s’emparer de Lion et Luc-sur-mer, laissant une brèche entre Sword et Juno où s’infiltre un détachement de la 21e Panzer qui, au soir, atteint la mer… avant de rebrousser chemin. Au centre du dispositif, le gros de la 3e division, retardé par des points fortifiés allemands, ne réussit pas, comme prévu, à s’emparer de Caen.

Gold beach

La 50e division d’infanterie britannique du général Graham prend pied devant Asnelles et Ver-sur-mer vers 7h25.

La résistance allemande est forte aux deux extrémités du secteur de débarquement, mais les troupes adverses sont enfoncées au centre et ne peuvent empêcher la percée vers l’intérieur. Au soir du 6 juin, les avant-gardes de la 50e division sont aux portes de Bayeux, où elles pénètrent le lendemain matin sans combats. Pendant ce temps, le 1er régiment du Hampshire, longeant la côte, s’est emparé en fin d’après-midi d’Arromanches où doit être aménagé l’un des ports artificiels.

Juno beach

Le secteur entre Courseulles et Saint-Aubin est affecté à la 3e division d’infanterie canadienne du général Keller, épaulée par le 48e commando des Royal Marines.

En raison d’une navigation rendue difficile par des récifs côtiers, les péniches d’assaut prennent du retard. Elles abordent le rivage à marée haute et se heurtent aux obstacles disposés par Rommel qui provoquent de lourdes pertes et un engorgement des plages. Non sans avoir livré de rudes combats et perdu un millier d’hommes (dont 300 tués), les Canadiens réussissent néanmoins à opérer leur jonction avec les Britanniques débarqués sur Gold Beach et à établir une solide tête de pont d’une douzaine de kilomètres de profondeur (le record de la journée). Cependant, ils n’ont pu atteindre deux de leurs objectifs : la route nationale 13 et l’aérodrome de Carpiquet.

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